Projet photo avec caméra sténopé : participants recherchés!

Projet photo avec caméra sténopé : participants recherchés!

Dans le cadre de la 4e édition des Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie, Jean-François Lamoureux et Mathilde Fournier-Hébert (Montréal, Québec) transformeront des bâtiments en caméra sténopé du 1er au 14 août pour photographier le public.

Les citoyens de la Gaspésie et les touristes sont invités à se faire immortaliser par les artistes :

  • au chalet, situé au 9 route 132 Ouest de Marsoui (en face du casse-croûte Chez Renaud) du 1er au 3 août;
  • à l’Ile de Bonaventure,à Percé, les 5 et 6 août;
  • au site historique du Banc-de-Pêche-de-Paspébiac, à Paspébiac, du 8 au 10 août;
  • puis à l’église Saint-Laurent-de-Matapédia, à Matapédia, les 12 au 14 août.

La caméra sténopé est un procédé inventé au XIXe siècle qui nécessite une boîte grand format, utilisée comme dispositif de prise de vue et chambre noire. Dans leur projet, Jean-François Lamoureux et Mathilde Fournier-Hébert ont choisi de troquer cette boîte pour des bâtiments, qu’ils plongeront dans l’obscurité. Les gens qui souhaitent se faire prendre en photo se tiendront à l’extérieur des bâtiments, qui seront munis d’un orifice pour faire la prise de vue. « Notre proposition de projet se développe à partir d’une réflexion sur la pratique photographique et l’utilisation de l’image, expliquent les deux artistes. Nous souhaitons, lors de cette résidence, recréer un espace-temps où l’acte photographique est lié au sujet, non pas comme témoin, mais comme événement en soi. » Le duo souhaite ainsi s’imprégner des endroits où ils s’arrêteront pour s’inspirer de l’environnement, de ses possibilités et de ses rencontres.

Par l’utilisation du sténopé, expliquent Jean-François Lamoureux et Mathilde Fournier-Hébert, les images créées deviendront beaucoup plus près de la notion de perception que d’une forme d’objectivité du réel. Ces images, traces de l’expérience vécue, du temps qui s’est écoulé, laisseront place au hasard et à la poésie photographique. Là où se côtoieront paysages, portraits, fragments de voyage, l’œuvre-dispositif deviendra porteur et créateur de souvenirs.

« Si nous souhaitons un tel dispositif, affirme le duo, c’est tout simplement pour reprendre le temps de regarder, de s’arrêter et de partager l’acte photographique. Pour reprendre là où la photographie n’est plus la preuve d’une action ou d’un événement, mais bien cet événement, cette action. »

Le vernissage des photographies issues de cette résidence de création sur le territoire aura lieu le jeudi 15 août, à 20 h, à l’église Saint-Laurent-de-Matapédia, à Matapédia. Les œuvres y seront présentées jusqu’au 11 septembre. Par ailleurs, d’autres photographies des artistes prises ces dernières années sont à voir à l’extérieur de l’église tout l’été.

Rappelons que les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie sont une invitation à venir rencontrer des artistes dans une région où la photo et le paysage s’unissent autour d’un projet artistique.