Claudia Imbert et Jacques Damez en résidence de création

Claudia Imbert et Jacques Damez en résidence de création

Les Rencontres accueilleront tour à tour en juin les artistes Claudia Imbert (Montreuil, France) et Jacques Damez (Lyon, France) à l’occasion d’une résidence de création en Gaspésie.

Effectuée dans le cadre du projet Gaspésie-Picardie pour la photographie, la résidence de Claudia Imbert se déroulera du 18 au 28 juin. Le résultat de son projet sera présenté en août et septembre à New Richmond lors de la 6e édition des Rencontres. Née en 1971, Claudia Imbert a travaillé 10 ans dans le cinéma en tant qu’assistante-opératrice, puis comme opératrice. Depuis 2005, elle voyage entre photographie et film : « L’aller-retour entre image fixe et image en mouvement crée une nouvelle dialectique qui nourrit ma démarche artistique », explique-t-elle. Formée au Miami Dade College (États-Unis), à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle de Paris et à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, elle a été lauréate de la Bourse du talent BnF (Bibliothèque nationale de France) en 2007, elle a obtenu une mention spéciale du prix Lucien et Rodolf Hervé en 2008 et elle a été lauréate du prix Jeune Création 2011.

Jacques Damez sera pour sa part en Gaspésie du 25 juin au 6 juillet. Né en 1959 à Lyon, il est fondateur et directeur, avec Catherine Dérioz, de la galerie Le Réverbère depuis 1981. « Au cours de deux séjours d’environ 15 à 20 jours chacun, je relierai Montréal à Gaspé (aller/retour) selon la même boucle, explique-t-il. Mes points de vue photographiques et vidéographiques seront déterminés par la toponymie des lieux. Lors de ces deux voyages, l’un fin juin, l’autre fin décembre, je photographierai et filmerai les mêmes sites : d’un côté une nature jaillissante, de l’autre la même nature gelée. » L’artiste parcourra entre autres Cap-Chat, Ruisseau-à-Rebours, L’Anse-Pleureuse, Gros-Morne, Manche-d’Épée et Gespeg. « J’ai l’intention de rencontrer les habitants de chaque site pour collecter des interviews en demandant à chacun ce qu’il sait de l’histoire du nom du lieu-dit. Cet ensemble d’enregistrements permettra de découvrir les accents très spécifiques de chaque région et créera une nouvelle fiction des lieux. Dans le langage des Micmacs, Gespeg signifie “là où finit la terre”, ce qui définit bien cette péninsule canadienne battue au nord par les eaux du fleuve Saint-Laurent et bordée au sud par la baie des Chaleurs. Cette péninsule est le dernier sursaut de la chaîne des Appalaches qui vient plonger dans le golfe. Regarder et lire la carte est déjà une invitation à partir vers ce pays de légendes… » Le résultat de ses résidences de création sera présenté aux Rencontres à l’été 2016.

Plus d’info sur ces artistes à claudiaimbert.com et à galerielereverbere.com (Jacques Damez).