Claudia Imbert
à New Richmond

Exposition

PETITE-VALLÉE

Dans le bois du  Parc de la Pointe Taylor | New Richmond
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Claudia Imbert, Montreuil (France) | www.claudiaimbert.com

Née en 1971, Claudia Imbert a travaillé 10 ans dans le cinéma en tant qu’assistante-opératrice, comme puis opératrice.

Au départ, il y a le cinéma. Claudia Imbert a travaillé comme assistante opératrice sur des longs métrages pendant dix ans et s’est nourrie des rencontres qu’elle y a faîte. « La position d’assistante m’a permise d’être au premier plan et d’observer mise en scène et travail de la lumière ».

Puis elle devient photographe et décroche avec son travail personnel le Prix Arcimboldo pour « La famille incertaine ». Série photographique sur son univers quotidien dans une banlieue pavillonnaire où elle met en scène ses voisins dans des intérieurs avec vue. Touchée par le milieu du sport qu’elle visite à plusieurs reprises, elle obtient peu de temps après le Prix de la jeune création avec une installation vidéo  « le cercle » où elle filme des poloïstes nouant leur bonnet. La répétition de ce geste simple nous permet de déplacer notre regard sur ces garçons.

Elle rejoint le collectif: France(s) territoire liquide, avec un film sur un paysage mouvant.

Aujourd’hui elle travaille sur différents projets : carte blanche sur un chantier de construction, portraits de parachutistes côté sport et collabore avec Arte en tant que réalisatrice.

Exposition aux rencontres

PETITE-VALLÉE

« Suite à une invitation en résidence sur le territoire de la Gaspésie, je me dirige vers la côte nord de la péninsule. “Plus sauvage” me dit-on. “Tu vas y rencontrer de sacrés personnages!” Je n’ai pas photographié les personnages en question, mais ils ont été les passeurs. Ils m’ont accueillie avec le cœur et présentée à la communauté. Je me suis donc posée à Petite-Vallée.

« Mais comment raconter ce lieu à la fois puissant et déroutant?
Je cherchais le centre-ville et ne le trouvais pas.
Je cherchais des passants, ils ne semblaient jamais quitter leur voiture.

Et chaque jour, je me trouvais confrontée à une météo différente :
brouillard, soleil, vent, pluie, gris, soleil, froid, très froid, chaud, bleu, tempête.

« Je collectionnais alors les portraits de maisons, comme une petite fille qui répète le même dessin pour le parfaire. Puis les séances de portraits avec les personnages m’ont permis d’aller plus loin. Ces moments d’équilibre où l’on se cherche, photographe et personne photographiée, quelle que soit la scène. Tout est possible, seules l’intuition, l’envie nous ont réunis ici et maintenant.

« En effet, c’était une manière de lui prendre le pouls, ralentie en son propre cœur, car hors du temps ou à “la fin des terres*”, Petite-Vallée dégage un doux parfum d’étrangeté. »

Claudia Imbert, août 2015

* Gespeg signifie « la fin des terres » en micmac.