Expositions à Chandler et à Percé

Expositions à Chandler et à Percé

Patrick Dionne et Miki Gingras (Montréal, Québec) proposeront l’exposition Mémoire (Escenario de Mujer) sur le chemin du parc du Souvenir et la passerelle du Circuit des bâtisseurs, à Chandler, dès le 10 juillet. Depuis 1999, les deux artistes créent des œuvres inspirées par des problématiques politiques, sociales ou culturelles. Comme des anthropologues visuels, ils explorent la relation de l’individu avec son milieu de vie. Mémoire a été réalisée avec la participation des femmes du village de San Pedro Ecatepec (Tlaxcala, Mexique). Durant près de sept semaines, les deux artistes les ont accompagnées dans leur apprentissage de la photographie, avec des caméras obscura, leur donnant ainsi la parole. Leurs photographies ont été exposées sur les murs des maisons où elles vivaient, lors d’une fête au village. Dionne et Gingras ont photographié les images sténopées produites par les femmes et exposées dans leur univers, archivant ainsi leurs mémoires.

À Percé, le public pourra voir deux expositions issues de l’échange Regards croisés Gaspésie-Vendée, auquel ont pris part Frédéric Merlet (Mortagne-sur-Sèvre, France) et Guillaume D. Cyr (Québec, Québec). Photographe indépendant depuis 2005, Frédéric Merlet avance avec une double démarche, en studio ou dans la nature. Dans Gaspésie, sauvage les pieds dans l’eau…, il pose son regard de photographe paysagiste; « la Gaspésie se fait un modèle dont il faut tirer l’essence sans jamais pouvoir influer sur la plastique. Ici, la lumière du jour, les lignes des forces du paysage et les caprices du temps se substituent aux artifices du studio. », explique-t-il. Pour sa part, Guillaume D. Cyr est né à New Richmond, en Gaspésie. Il vit et travaille maintenant à Québec, comme photographe indépendant, et présentera aux Rencontres l’exposition Regards croisés. « Le paysage est en perpétuelle transformation sous l’action constante de l’homme. (…) Cette transformation le rend-elle plus beau, plus accessible?, s’interroge-t-il. Faut-il au contraire condamner cette métamorphose imposée? Je ne saurais le dire, mais je place cette nature apprivoisée au centre de mes photographies. »

Crédit photo : Patrick Dionne et Miki Gingras